L’été indien a boosté l’Horeca: 20% de hausse grâce aux terrasses

Les restaurants mais surtout les cafés ont vu leur chiffre d’affaires bondir grâce à l’été indien.

C’est une des conséquences surprenantes du réchauffement climatique et de la longue période de chaleur et de douceur que la Belgique a connue. Les établissements horeca ont vu leurs terrasses occupées jusqu’il y a quelques jours encore.

À l’heure de tirer un premier bilan, tous les indicateurs sont au vert du côté des responsables de l’horeca et principalement pour ce qui est des cafés. "On peut estimer que durant cette période, les établissements disposant d’une terrasse ont vu une augmentation de leur chiffre de l’ordre de 20 %. Dans certains quartiers plus festifs comme les Halles Saint-Gery, on peut même atteindre une hausse de 50 %", explique Yvan Roque, le président de la fédération horeca de Bruxelles.

Une tendance positive qu’il tempère toutefois quelque peu car "pour les restaurants, ce n’est pas la même chose. La météo a évidemment une influence mais elle n’est pas aussi favorable qu’on peut le croire. Certes quand il faut beau, vous avez envie de manger en terrasse mais souvent vous prenez une salade ou un plat léger. Quand il fait plus frais et que le client mange à l’intérieur, il a naturellement tendance à consommer plus avec une entrée et un dessert par exemple".

Une hausse du nombre de clients donc mais qui ne se marque pas aussi fort dans les chiffres d’affaires. "Pour Bruxelles, je peux dire qu’on sera sur du 2 ou 3 % en plus. Cela s’explique aussi par le fait que les gens quand il fait beau préfèrent aller à la mer ou dans les Ardennes."

Du côté de la Wallonie, Thierry Neyens est moins catégorique. "L’impact est positif, c’est indéniable mais il est encore trop tôt pour le chiffrer. En outre, la situation de Bruxelles est singulièrement différente de la Wallonie avec une plus grande concentration d’établissements, des terrasses plus grandes… Mais la tendance est très bonne chez nous aussi", explique le président de la fédération horeca Wallonie.

"Le beau temps a tendance à mettre le client dans de bonnes dispositions pour faire des balades, des visites et ensuite consommer. C’est bien mais les habitudes des gens son différentes. En octobre, le client est d’habitude bien disposé à manger du gibier. Or, pour l’instant ça ne démarre pas vraiment. En ce qui me concerne par exemple, je n’ai jamais vendu autant de vin rosé en septembre ou octobre que cette année. Si vous discutez avec les négociants, ils n’ont jamais vendu autant d’eau et de pils."

En Wallonie comme à Bruxelles, le constat est le même sur l’augmentation importante de consommateurs mais "le ticket moyen, lui, n’est pas à la hausse".

Un appel aux villes et communes

Thierry Neyens, le président de la fédération Horeca de Wallonie lance un appel aux autorités. " Dans certaines communes, il existe des règlements autorisant les terrasses pour une période déterminée. Souvent du mois d’avril au premier octobre. Si nous connaissons encore des années comme celle-ci, il faudra que les autorités réfléchissent à plus de flexibilité sur ces règlements, sinon certains établissements seront clairement pénalisés. " Car, outre l’effet sur les rentrées financières, il ne faut pas négliger l’influence sur l’emploi et " l’impact social de ces terrasses qui sont un lieu d’échanges et permet de créer du lien ".

http://www.dhnet.be/actu/economie/l-ete-indien-a-booste-l-horeca-20-de-hausse-grace-aux-terrasses-5bd1e5afcd708c805c5e9e0f





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