Les étudiants jobistes dans les starting-blocks

Les examens terminés, c'est maintenant l'heure du travail rémunéré pour des dizaines de milliers de jeunes. Et apparemment, les jobs étudiants ont le vent en poupe : 469 000 étudiants ont exercé un emploi rémunéré en 2014, c'est 10% de plus qu'en 2013. Deux tiers de ces étudiants travaillent en été. Mais ce qu'on voit aussi depuis plusieurs années, c'est un rattrapage... " 7 étudiants sur 10 travaillent les mois d’été (juillet, août, septembre), résume Renaud Dechamps, porte-parole de la société Randstadt, mais cette proportion est stable depuis plusieurs années alors que le nombre d’étudiants qui travaillent pendant les autres périodes de l’année augmente d’année en année, au point de quasiment rejoindre le niveau du travail étudiant estival. On constate en fait que pas mal d’étudiants cumulent, ils travaillent aussi bien pendant les vacances d’été que pendant le reste de l’année".

48 jours de travail en moyenne

Les étudiants ont travaillé en moyenne 48 jours en 2014, c’était 46 jours en 2013, sachant que la législation leur permet de travailler 50 jours sur une année. Quant à leurs motivations, cela va de soi, les étudiants veulent gagner des sous, pas juste pour se payer des vacances ou un smartphone. "Le poste le plus important, constate Renaud Dechamps, c’est l’épargne. Après, il y a les vacances. D’après nos chiffres, un quart des étudiants jobistes utilisent ce revenu pour financer leurs études, en partie du moins puisque 17% de leurs gains seront utilisés de cette manière".

Premier employeur pour les étudiants, le commerce

Quant aux secteurs qui accueillent le plus grand nombre d’étudiants pendant les grandes vacances, pas de surprise : il s’agit d'abord du commerce, la petite ou la grande distribution puis, en numéro 2, il y a l'horeca (hôtels, cafés, restaurants), le secteurs des loisirs, notamment les parcs d'attractions, et enfin, la logistique, par exemple des entreprises qui ont besoin de main-d’œuvre pour préparer des commandes.

Côté rémunérations, les étudiants gagnent un peu moins de 2300 euros en moyenne sur une année. C'est 30% de plus qu'en 2010. Maintenant, c'est une moyenne, et selon Randstadt, la plupart des étudiants vont gagner environ 1500 euros. Quant au salaire horaire moyen, il tourne autour de 10 euros.

Le travail au noir, toujours présent

La situation est assez stable, 8 étudiants jobistes sur 10 ont un contrat en bonne et due forme. Dans deux cas sur dix, il n'y a donc pas de contrat... C'est surtout chez les 16-18 ans que Randstadt constate le problème. Là, un tiers des jobistes travaille sans contrat. Situation évidemment inacceptable puisque l'étudiant jobiste peut avoir de gros problème, pas de couverture en cas d'accident par exemple, un salaire qui risque d’être inférieur au salaire minimum, un salaire qui peut aussi ne pas être payé, perte du droits aux allocations familiales. Bref, pas mal de risques qu'il vaut mieux éviter.

Source :

http://www.rtbf.be/info/economie/detail_les-etudiants-jobistes-dans-les-starting-blocks?id=9016761

 





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